Bon alors au début, tout plein de gens ont voulu protéger leurs territoires avec des bouts de murs. Jusqu’ici rien de grandiose. Et puis est venu un mec avec une réelle vision d’ensemble. Il a trouvé que ça faisait beaucoup de trous quand même entre les murs. Alors il a embauché 1/6e de la population chinoise pour l’aider à combler les espaces vides. Parfois, il y avait des montagnes dans les trous. Du coup le mur, plutôt que de les contourner, est construit tout le long des crêtes. Histoire que ça ait un peu de hauteur tout de même. Tout ça se déroule en 215 avant JC. Puis de dynasties en dynasties, à chaque fois qu’un empereur sera un peu impressionné par les Mongols, il rajoutera quelques petites pierres à l’ensemble. Le tout servira aussi de route commerçante, histoire de s’entrainer un peu à l’export avant d’arriver au XXe siècle.
Aujourd’hui il ne reste que quelques tronçons éparpillés ça et là. On a choisi d’aller visiter une partie moins connue que celle de Badaling (sur toutes les cartes postales) car il est de notoriété publique qu’elle est extrêmement rénovée et couverte de touristes. Nous sommes donc parties randonner sur le tronçon qui part de Simatai pour aller jusqu’à Jinshanling.
Le tout en 3h de ‘marche’ sur la muraille (si tant est que se trainer à quatre pattes sur une pente à pic soit considéré comme de la marche). Comme nous avions été priées avec insistance de nous rappeler la tête de notre guide qui nous attendait à la tour n°22, nous ne nous sommes pas perdues en route et nous avons pu repartir avec le même groupe qu’à l’aller. Et Marie a pu admirer longuement les quelques morceaux de ciment de rénovation qu’elle avait stupidement ramassé en chemin, pensant qu’il s’agissait d’authentiques bouts de muraille.
La Céleste Poubelle de la Grande Muraille
LA muraille sans touriste !!!
ça c’est du luxe
Bizous