>Gare aux rapaces

On prend le taxi de bon matin pour rejoindre la raison de notre venue a Olgii : les aigles !
Ni l’interminable et affreux bus, ni la nuit sur le sol d’un salon inconnu n’auront réussi a faire ternir notre enthousiasme.

Le festival se déroule dans une petite vallée marron dépouillé. Il est signalé au loin par un rassemblement de voitures et de camions (fait assez rare pour être le témoin d’un évènement exceptionnel).

On entame les festivités en tentant de porter un petit rapace sur nos épaules. Marie en profite pour faire décorer sa veste par le volatile en question. Puis on se fait sauter dessus par 2 françaises blondes a qui nous avions fait parvenir un message désespéré, par l’intermédiaire d’une jeep d’américains, lors de notre retenue en otage dans le désert. Nous sommes ravies de retrouver Astrid et Maya. Et on va bientôt s’apercevoir que l’endroit est un véritable rassemblement francophone.

Les réjouissances sont commentées par un jury de fins connaisseurs. Tout d’abord en anglais, puis en kazakh pour de plus maintes explications.
Dans la première épreuve a laquelle nous assistons, les chasseurs passent chacun leur tour sur leur monture en trainant une peau de renard qui fait office de leurre derrière eux. L’aigle du chasseur est relâché du haut de la colline et doit venir attraper sa fausse proie le plus rapidement et le plus efficacement possible. Certains volatiles s’aperçoivent vite qu’on leur ment et en profitent pour aller faire un tour dans le paysage alentour. D’autres, très impliqués dans le prestige de leur maître, ne veulent plus lâcher prise.

L’attraction suivante est une course a poneys en couple. La femme sur un poney derrière celui de l’homme doit lui taper sur le tête avec une cravache tout en le suivant au galop. D’après le jury il y aurait une signification cachée sur les relations homme-femme dans cette épreuve.

La toute dernière épreuve de la journée est une série de duels sur poneys. Chacun des deux participant doit essayer d’enlever à l’autre la peau de renard sur laquelle ils tirent. Les poneys étant laissés libres de choisir leur itinéraire durant cette partie, il peut arriver que quelques siège de spectateurs soient endommagés.

Le clou du spectacle est enfin le lâcher de renard, puis celui d’un loup. Nous ne pensons pas qu’il soit permis de croire que le premier ait survécu. En revanche des rumeurs courent comme quoi le loup serait le même chaque année et qu’il serait bien rodé a l’exercice. Nous avons donc choisi d’espérer.

2 commentaires

  1. Sofia says:

    Bien reçu la carte avec un gnou ou chaipakoi dessus 🙂 Vivement la prochaine destination. Vous pouvez emmener un aigle et le photographier devant un monument dans chaque pays 😀

    Excellent le monsieur tout droit sorti du Masque de Fu Manchu!

  2. nicois says:

    merci pour la carte postale ; géniale la photo de l’aigle « assis » sur le banc ;
    le reportage sur les aigles et la chasse est magnifique ; ces oiseaux sont fascinants.
    gros bisous de tous
    ps : vous avez de nouveaux « fan » : tous les collègues de travail du niçois

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