>Chez M. Miyazaka

À Yudanaka, nous n’avons pas seulement fait de la soupe de singe et un parcours Monster Hunter dans le village (si, si), non non non. Nous avons aussi expérimenté le mode de vie traditionnel dans un ryokan, maison japonaise à l’ancienne (comme la moutarde).
Nous avons eu la chance de loger chez M. Miyazaka, un monsieur fort discret qui sait cacher ses talents. Il vit dans cette grande maison avec sa maman entouré de son chien et de tatamis. Les chambres sont joliment agrémentées de vestiges des années 70 et on y a dormi sur des futons japonais (attention ceux-ci n’ont rien à voir avec ceux que l’on trouve en France). On a aussi testé le kotatsu avec plaisir, une table chauffante électrique sous laquelle les japonais mettent leurs jambes quand il fait froid. Le ryokan comprend aussi un onsen dont on a pu profiter à loisir. L’onsen est un bain aménagé alimenté par une source d’eau chaude naturelle. Il peut être en extérieur ou en intérieur et les japonais testent régulièrement tous les onsens de leurs sympathiques îles. Le protocole veut que l’on se lave à l’aide d’une douchette et d’un sceau, assis sur un petit tabouret en bois, avant de s’immerger dans le bain.
Mais le plus exceptionnel a été de voir M. Miyazaka à l’œuvre lors de sa démonstration de Kyudo, l’archerie traditionnelle japonaise (pas dans le onsen). Il a derrière sa maison, une salle aménagée pour le tir à l’arc. Les cibles sont séparées de la salle par un étang et l’on tire par des fenêtres depuis l’intérieur de la salle.
Le Kyudo n’est pas un exercice de vitesse. M. Miyazaki fait une chorégraphie de 10min pour chaque flèche : petits pas, virage à gauche, petits pas, virage à droite, petits pas, s’incliner à genoux devant la photo de son maître, petits pas, s’approcher du trou dans le mur, mise en position, inspiration, deux minutes de pause, feu !
Après on a eu le droit d’essayer. Bilan : Quentin pourrait vite passer au tir à la cible, Marjo se débrouille pas trop mal et Marie est de niveau bof. Il faut quand même pas mal de force dans les bras pour bien tirer…
M. Miyazaka nous a expliqué aussi pas mal de choses sur le Kyudo. Les flèches vont par paire, une dont les plumes sont plutôt tournées vers la gauche et une dans l’autre sens. Il n’y a que certaines plumes d’aigles qui sont utilisées pour fabriquer les plus belles flèches. Celles-ci peuvent atteindre des prix astronomiques car le bois peut avoir été façonné pendant des années pour atteindre une qualité exceptionnelle. M. Miyazaki a commencé le kyudo quand il était jeune, son grand père en faisait déjà. Puis il a arrêté et repris bien plus tard. Il est à présent professeur dans la petite ville de Yudanaka.

1 commentaire

  1. Simon says:

    Waaah… j’en veux un comme ca aussi!

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