Après une semaine de toux intense, et la peur de voir la maladie se propager, j’ai poussé m… hem… Marjolaine a décidé d’aller voir un médecin à Delhi. On ne savait pas trop à quoi s’attendre en allant voir un médecin en Inde. On a d’abord appelé le médecin relais de Air France. Il a posé plein de questions au téléphone et Marjolaine a eu tout bon jusqu’à la question « Quand est-ce que vous partez ? » à laquelle elle a répondu « Demain ». Mauvaise réponse, il lui a raccroché au nez. Il faut croire qu’il n’était pas disponible pour nous voir ce jour là…
Le réceptionniste de l’hôtel, devant sa mine déconfite, lui a confié qu’il connaissait un médecin juste à côté que l’on pouvait voir aujourd’hui et où il envoyait tous les étrangers malades de passage. Apparemment aucun n’en était revenu les pieds devant, ce qui nous paru bon signe.
Nous voici donc parties dans les ruelles adjacentes jusqu’à un cabinet très modeste, avec petit lavabo, lit d’hôpital dans un coin pour s’allonger et un calendrier de photos paradisiaques. Bref un cabinet normal avec un médecin à lunettes qui parle tout doucement et lentement. Etant là en renfort pour la compréhension orale, et l’ayant dit au médecin, il ne posait plus les questions qu’à moi en parlant de Marjolaine à la troisième personne.
Il a sorti son stéthoscope, écouté les poumons de la malade puis après réflexion nous a déclaré que cela pouvait être dû à une bactérie et/ou à une réaction allergique, et que pour en savoir plus il fallait faire une prise de sang. Sur ce il a pointé le lit et a commencé à sortir les instruments de torture. On l’a bien observé histoire d’être sûres que les seringues et autres trucs pointus était bien stériles. Par contre il ne nous a pas attendu pour faire une injection d’antiallergiques. Comme vous pouvez le voir sur les photos, Marjolaine était tout à fait détendue. En attendant que Marjolaine se remette debout, il a donné des pilules à une indienne qui attendait à côté et nous a raconté que il lui donnait des antidépresseurs car elle avait perdu son mari et devait élever ses enfants toute seule. Nous on avait rien demandé. Il a ensuite donné des antibiotiques à Marjolaine en casse croûte et nous a dit de revenir vers 19h. Les diagnostic n’étant pas encore posé, on a préféré mettre les tablettes de côté.
Quatre heures plus tard environ, retour au cabinet. L’injection avait réduit la toux mais les résultats montraient des traces de salmonellose. Chouette, la voici partie pour deux bonnes semaines d’antibiotique + un sirop pour la toux + des pilules pour la toux + des vitamines. Notons au passage qu’on lui avait rendu les premières tablettes d’antibiotiques en arrivant et qu’il nous en a donné des différentes après les résultats.
Notre docteur étant rodé avec les assurances voyage, on est parties sans payer. Deux semaines plus tard, Marjolaine ne crachait plus ses poumons dans la rue.
Plus de peur que de mal, tant mieux
bises